..........Le murmure a cessé. L'instant fût si court que le temps ne put en compter la mesure. Les Einherjars et les Valkyries virent leur ardeur décuplée. Les mortels retrouvèrent leur cadence, et le grand Yggdrasil déroba quelques minutes. Un sursis traître, empli de douleurs et de devoirs, noyé dans l'attente d'un dénouement. Pourtant, comme en transe, l'arbre fût secoué d'une vague d'énergie. Les vibrations furent immédiatement transmises à la terre par les racines et les jambes des guerriers massés vigoureusement, chauffant leur cuisses et décontractant leurs muscles endoloris. Les ramifications portèrent un chant entrainant comme le vent propage l'encens. En ultrasons, il traversa spontanément les créatures du Midgard et toutes gagnèrent comme un second cœur, celui d'un dieu, Odin.
..........Les paroles avaient fait place aux images. Les voix finissent par se taire, mais les histoires ne disparaissent. En une série de visions, « Père Odin » reprit son récit. Le monde était créé, et il était équilibré. L'arbre cosmique et ses 3 paliers abritant toutes les créatures des 9 mondes était bordé par les eaux, elles même retenues par un des fils de Loki, le grand serpent Jörmuangandr se mordant la queue pour garder cette ceinture fermée. Bien que l'ordre des 9 mondes était établi, les guerres se succédaient et Jörmuangandr resserrait sont étreinte chaque jour, comprimant imperceptiblement les 3 grandes racines de l' Yggdrasil.
L'image d'une femme apparue. Âgée, seule on l'avait vue errer dans les mondes du Midgard. La disciple ésotérique était maître dans le chamanisme et la divination. Elle avait répondu à l'appel d'Odin pour prédire l'avenir des Dieux. Ainsi la Völuspá fût écrite, le « Chant de la Prêtresse » traçait les tourments d'Yggdrasil jusqu'à sa destruction. Il était désormais annoncé que les mondes disparaîtraient avec celle de l'arbre pilier.
..........Chacun des guerriers se revit dans ses batailles du passé, jusqu'à celle de leur mort. Car Odin n'attendrait pas inerte le grand cataclysme. Sachant que les ténèbres réussiraient à s'élever dans la lumière, il avait décidé de rassembler les meilleurs combattants pour lutter à ses côtés quand le jour final viendrait, le terrible Ragnarök.
De là chacun savait, ils étaient là. Les images reçues différèrent alors sensiblement pour tous, et pourtant toutes communiaient dans la désolation d'un champ de bataille. Une guerre perdue, de la terre ou du sable s'immisçant dans les armures, le vent raisonnant seul dans celles des vaincus abandonnés à la terre et aux cris qui retentissaient encore quelques lieues plus loin où le carnage s'était déplacé. Qu'importe si le ciel s'illuminait pourpre du sang des victimes, ou qu'il s'assombrisse de leur dernier souffle. Dans les montagnes, les collines et les plaines, les Valkyries rodaient, guettant les morts. Les images, bien que les décors étaient propres à chacun, furent de nouveau similaires. Quand le vacarme des épées se terminait, les hommes les plus robustes agonisant encore les voyaient. Deux grands canidés, des colosses de prestance dont la fourrure ne voilait pas la puissance. Les loups, symbole des guerriers, leurs apparaissaient dans un silence abyssale broyant les corps des plus frêles alors anéantis sous la pression de leurs muscles. L'extrémité de leurs poils transmettait l'électricité de leur regard. Deux yeux perçants, relevés en coin, survolaient les cadavres. Les mourants étaient triés et mis de côté, ceux qui avaient déjà succombé étaient dévorés. Au seuil de la mort elles vous étaient apparues. Descendant de leurs montures destructrices, les Valkyries vous ont jaugés. Elles ont observé les plus braves et ont choisi parmi ceux qui mourraient l'arme à la main ceux qu'elles emmèneraient. Les âmes des plus dignes les ont suivies dans le Valhöll, magnifique palais d'Odin à Asgard, l'un des 3 mondes célestes.
..........Jusqu'au dernier, les guerriers ressentirent la fierté d'avoir été désignés par les Valkyries, et d'être devenus Einherjars. Combattant chaque jour jusqu'au coucher du soleil pour s'entrainer, et buvant les nuits l'Hydromel sacré en attendant le jour du Ragnarök où les 9 mondes sombreraient.
Aux visions se mêlèrent émotions et sensation, mais le chant d'Yggdrasil cessa, les images disparurent. L'une des trois racines avait cédé sous les attaques. Dans une furie meurtrière, les Einherjars, les Valkyries et les Dieux massacrèrent le plus grand nombre. Leur transe vengeresse devint éternelle lorsque dans un grondement sismique l'arbre qui soutenait l'Univers implosa, emportant avec lui les 9 mondes, les Dieux, les hommes, les géants et les morts, et fit disparaître dans sa chute l'Histoire et l'Avenir.
..........Les paroles avaient fait place aux images. Les voix finissent par se taire, mais les histoires ne disparaissent. En une série de visions, « Père Odin » reprit son récit. Le monde était créé, et il était équilibré. L'arbre cosmique et ses 3 paliers abritant toutes les créatures des 9 mondes était bordé par les eaux, elles même retenues par un des fils de Loki, le grand serpent Jörmuangandr se mordant la queue pour garder cette ceinture fermée. Bien que l'ordre des 9 mondes était établi, les guerres se succédaient et Jörmuangandr resserrait sont étreinte chaque jour, comprimant imperceptiblement les 3 grandes racines de l' Yggdrasil.
L'image d'une femme apparue. Âgée, seule on l'avait vue errer dans les mondes du Midgard. La disciple ésotérique était maître dans le chamanisme et la divination. Elle avait répondu à l'appel d'Odin pour prédire l'avenir des Dieux. Ainsi la Völuspá fût écrite, le « Chant de la Prêtresse » traçait les tourments d'Yggdrasil jusqu'à sa destruction. Il était désormais annoncé que les mondes disparaîtraient avec celle de l'arbre pilier.
..........Chacun des guerriers se revit dans ses batailles du passé, jusqu'à celle de leur mort. Car Odin n'attendrait pas inerte le grand cataclysme. Sachant que les ténèbres réussiraient à s'élever dans la lumière, il avait décidé de rassembler les meilleurs combattants pour lutter à ses côtés quand le jour final viendrait, le terrible Ragnarök.
De là chacun savait, ils étaient là. Les images reçues différèrent alors sensiblement pour tous, et pourtant toutes communiaient dans la désolation d'un champ de bataille. Une guerre perdue, de la terre ou du sable s'immisçant dans les armures, le vent raisonnant seul dans celles des vaincus abandonnés à la terre et aux cris qui retentissaient encore quelques lieues plus loin où le carnage s'était déplacé. Qu'importe si le ciel s'illuminait pourpre du sang des victimes, ou qu'il s'assombrisse de leur dernier souffle. Dans les montagnes, les collines et les plaines, les Valkyries rodaient, guettant les morts. Les images, bien que les décors étaient propres à chacun, furent de nouveau similaires. Quand le vacarme des épées se terminait, les hommes les plus robustes agonisant encore les voyaient. Deux grands canidés, des colosses de prestance dont la fourrure ne voilait pas la puissance. Les loups, symbole des guerriers, leurs apparaissaient dans un silence abyssale broyant les corps des plus frêles alors anéantis sous la pression de leurs muscles. L'extrémité de leurs poils transmettait l'électricité de leur regard. Deux yeux perçants, relevés en coin, survolaient les cadavres. Les mourants étaient triés et mis de côté, ceux qui avaient déjà succombé étaient dévorés. Au seuil de la mort elles vous étaient apparues. Descendant de leurs montures destructrices, les Valkyries vous ont jaugés. Elles ont observé les plus braves et ont choisi parmi ceux qui mourraient l'arme à la main ceux qu'elles emmèneraient. Les âmes des plus dignes les ont suivies dans le Valhöll, magnifique palais d'Odin à Asgard, l'un des 3 mondes célestes.
..........Jusqu'au dernier, les guerriers ressentirent la fierté d'avoir été désignés par les Valkyries, et d'être devenus Einherjars. Combattant chaque jour jusqu'au coucher du soleil pour s'entrainer, et buvant les nuits l'Hydromel sacré en attendant le jour du Ragnarök où les 9 mondes sombreraient.
Aux visions se mêlèrent émotions et sensation, mais le chant d'Yggdrasil cessa, les images disparurent. L'une des trois racines avait cédé sous les attaques. Dans une furie meurtrière, les Einherjars, les Valkyries et les Dieux massacrèrent le plus grand nombre. Leur transe vengeresse devint éternelle lorsque dans un grondement sismique l'arbre qui soutenait l'Univers implosa, emportant avec lui les 9 mondes, les Dieux, les hommes, les géants et les morts, et fit disparaître dans sa chute l'Histoire et l'Avenir.